roger geraud

HISTORIQUE
L’association GSF a été créée en 1995 par 4 gynécologues : R. Geraud, G. Grelet, J.P. Joubert et R. Porto, en vue de promouvoir la santé des femmes dans les pays en voie de développement. Les premières missions ont été des missions d’aide aux populations au Burkina Faso et au Mali, puis des missions pour le transfert de technologie comme au Burkina Faso (Mission de formation à la cœlioscopie) et des missions d’évaluation et d’appui au système de santé maternelle et infantile au Mali.

Le premier Président Roger GERAUD emprunt de valeurs humanistes et féministes est l’auteur de plusieurs livres.

Mais qui  est Roger Géraud ?

Le Père  fondateur de GSF en 1995 avec quelques autres gynécologues, médecins, sages-femmes, infirmières spécialisées.

En novembre 1995, après une conférence sur l’Humanitaire en Afrique,  lors du Congrès annuel des gynécologues à Paris, poussé par une salle acquise à ses paroles d’humaniste et d’homme de progrès, il fait rêver à un ailleurs plus fraternel, et  va  créer une Association qu’il baptise tout naturellement Gynécologie  Obstétrique  Sans  Frontières, GSF.

Les plus grands noms de la spécialité portent l’ O.N.G sur les fonts baptismaux de l’Humanitaire. On ne peut les citer tous, quelques noms résonnent encore aux oreilles des plus anciens : Jean Cohen, Maurice Bruhat, Claude Sureau, Raoul Palmer, Jacques Milliez le premier président, puis Romano Forleo (Rome) le 2ème président.

Il écrit dans « Rivages de fuite, un essai sur le déracinement africain » : «les petites ONG qui sont les ONG  du cœur,  souffrent d’une véritable insuffisance respiratoire. Elles sont précieuses, irremplaçables, elles font bouger la société»

Roger Géraud est un homme de passion et de cœur, hostile au conflit, n’ayant pas besoin du pouvoir et de la lumière pour s’engager en humanitaire, ni de marche pieds pour faire une carrière universitaire. Il quitte GSF, tel un coucou laissant son nid à des plus jeunes, sans cri ni tristesse, connaissant trop les hommes et leur « ambitionnite humanitaire»,  sans se retourner.

On va le retrouver sur les terrains de toutes les horreurs et souffrances de la Terre, le Kurdistan, l’Iraq, la Lettonie , l’Afrique «où l’on meurt de toutes les maladies à la fois »,  le Mali, le Burkina-Faso et bien d’autres terres hostiles mais où les femmes et les enfants l’appellent. Il soigne à  Goma au Rwanda, au Kosovo ou encore au Sri Lanka. Il  s’engage et parcourt le Monde avec Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, Aide Médicale Internationale, l’Ordre de Malte, pendant plus de vingt ans. Il est rentré au bercail après  « infortune » faite mais avec une immense richesse qu’il aime communiquer.

Ses 91 printemps l’empêchent de s’envoler encore vers ces Hommes et Femmes qui ont été la raison de vivre de ce Médecin Humaniste. En 2000 il écrivait : «L’opinion publique se lasse de la compassion, l’homme commun se recroqueville, le beau temps de l’humanitaire est fini». Il est heureux aujourd’hui de savoir que d’autres, plus jeunes  poursuivent  le chemin qu’il avait commencé à tracer à GSF.

SB

Une deuxième phase a démarré avec la guerre du Kosovo au cours de laquelle, nous avons été contactés par le Secrétariat d’État à la Santé et le Secrétariat d’État aux Droits des Femmes pour la prise en charge des femmes victimes d’agressions sexuelles. Depuis cette période, les missions se sont développées dans différents pays avec des actions de soins, de formation et d’éducation…