1ère Journée Humanitaire sur la Santé des Femmes dans le Monde
8 mars 2006
A l’occasion de la journée mondiale de la femme, Gynécologie Sans Frontières a organisé la 1ère Journée humanitaire sur la Santé des Femmes dans le monde le 8 mars 2006 en partenariat avec Elsevier SA, les Formations du soignant, le CNGOF, l’Institut National du Cancer et l’Institut Theramex. L’objet de cette journée est de mettre en lumière, une fois par an, la santé humanitaire des femmes dans le monde.
Parler de périnatalité n’a aucun caractère événementiel : on ne parle pas d’un événement brutal tel qu’un tremblement de terre ou un tsunami, il ne s’agit pas non plus d’une parasitose tropicale ou de l’émergence d’un virus aux risques potentiels.
Pourtant, chaque année plus de 300.000 femmes meurent dans le monde des conséquences de leurs grossesses et 4 millions d’enfants meurent dans leurs premiers mois de vie. Ce drame humain de la périnatalité mobilise des efforts institutionnels et non gouvernementaux, le chantier est vaste, l’OMS en a fait sa priorité pour l’année 2005.
La France, comme tous les pays industrialisés, est mieux lotie ; pour autant cet exceptionnel niveau de soins ne concerne pas toutes les femmes. Les exclues du système, de plus en plus nombreuses, ont accès aux soins de manière aléatoire, tant pour le dépistage des cancers que pour la prise en charge des grossesses.
Les mutilations génitales féminines restent d’actualité ; elles concernent 30 000 femmes en France, 130 millions dans le monde. Même criminalisées et commençant à être réparées en France, l’effort de prévention, de signalement et de répression doit être poursuivi avec effort.
GSF souhaite, parallèlement à ses missions de développement et de formation, célébrer la femme dans le monde, fédérer les énergies et faire de ce 8 mars l’occasion de mettre en lumière les actions des humanitaires de la périnatalité.
Puissent cette journée et ces actions remettre la santé de la femme et la périnatalité dans le monde à leur juste place de nos préoccupations : la première.