Création du congé paternité

Le 10 août 2001 commémore la création du congé paternité.

Initialement de 11 jours calendaires, il s’allonge en 2021 pour durer 25 jours calendaires, s’ajoutant à un congé de naissance de 3 jours.

Un rapport parlementaire publié en juin 2025, présenté par les députés Sarah Legrain (LFI) et Delphine Lingemann (MoDem), a pour ambition d’allonger le congé paternité à 16 semaines, à égalité avec le congé maternité. Parmi les 16 semaines du nouveau congé, 8 seraient obligatoires.

Quatre semaines seraient prises dès la naissance pour accueillir l’enfant et soutenir la mère, vulnérable à la dépression du post-partum, a expliqué la rapporteure Sarah Legrain à l’Assemblée. Quatre semaines seraient ensuite obligatoirement prises à l’issue du congé maternité, pour que le père passe du temps seul avec l’enfant et ne soit plus cantonné au rôle de « parent auxiliaire », a-t-elle dit.

POV :

En ces temps troublés où la natalité est en baisse et l’économie en berne, il est argumenté que ce congé de paternité allongé pourrait encourager la natalité et favoriser un recours plus tardif aux modes de garde, permettant des économies aux finances publiques, puisque l’enfant serait gardé pendant six mois par ses parents, selon Delphine Lingemann. Il encouragerait une « meilleure participation des femmes au marché du travail » et donc « une augmentation des cotisations sociales ».

Le rapport rappelle que « 90 % des inégalités de revenus entre femmes et hommes sont directement dues à la pénalité parentale que subissent les femmes ». Les femmes « réalisent 71 % des tâches domestiques et 65 % des tâches parentales du foyer », ce qui affecte leur santé physique et psychique (charge mentale, burn-out parental…), selon ce rapport.

Autres propositions : des autorisations d’absence pour la scolarité de l’enfant :

Parmi 44 recommandations, le rapport propose des « cours d’activités domestiques à l’école et au collège pour les garçons et les filles » afin d' « inculquer dès le plus jeune âge, une vision égalitaire des tâches parentales et domestiques ». Il recommande de « mieux prendre en compte la parentalité au travail », constatant que les femmes ont l’injonction de « travailler comme si elles n’avaient pas d’enfants, élever leurs enfants comme si elles n’avaient pas de travail ».

Il suggère ainsi d’accorder aux parents des autorisations d’absence, estimées à quatre demi-journées par an, pour participer aux moments clés de la scolarité.

La parentalité est le « principal facteur explicatif » des « inégalités de revenus et de carrière » entre hommes et femmes, a fait valoir la présidente de la Délégation aux Droits des femmes qui a adopté le rapport à l’unanimité. Le rapport préconise aussi de mieux accompagner les parents d’enfants adolescents et de lutter contre l’isolement des mères après la naissance.

Pour connaître les modalités d’obtention du congé paternité :

Dans la fonction publique : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F583

Dans le secteur privé : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F3156

Écrit par Joelle Safi

 

 

 

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