Le 5 mai c’était la journée internationale des sage-femmes !
À cette occasion, faisons un petit état des lieux de la profession de sage-femmes en 2025.
Il est d’abord indispensable de rappeler la place des sage-femmes chez GSF :
Les sage-femmes qui représentent 75% des bénévoles au sein de GSF, assurent des consultations, des animations au sein des spots répartis sur tout le territoire français. Les sage-femmes, au sein Solisafe Camifrance et de GSF, permettent aux femmes en situation de précarité, de migrations ou qui sont éloignées du soin de trouver des lieux d’écoute, d’échanges mais aussi de soins avec des bénévoles engagées et solidaires.
C’est grâce à elles que nous pouvons continuer à accomplir les missions de GSF en promouvant la santé et les droits des femmes ici et ailleurs, à innover et porter des projets en France et également sur d’autres continents. Alors MERCI à vous !
- Un point sur l’accès à la profession : les études !
Depuis la rentrée 2024, les étudiants en maïeutique ont entamé un cursus en 6 ans avec l’introduction d’un 3ème cycle conduisant à un doctorat en maïeutique.
Cette sixième année a pour objectif, à la suite d’un rapport de l’IGAS-IGESR de 2022, « d’alléger les enseignements médicaux généraux pour les recentrer sur les compétences spécifiques aux sciences maïeutiques, de rééquilibrer les enseignements théoriques portant sur l’obstétrique et la pédiatrie avec ceux portant sur la gynécologie et les nouvelles compétences des sage-femmes. »
Les études s’organisent donc désormais en six domaines de compétences qui comprennent les domaines prénatal, périnatal, postnatal, gynécologique, recherche et génétique.
- Evolution des compétences des sage-femmes :
Les compétences médicales des sage-femmes qui ont évoluées ces dernières années regroupent la contraception, la vaccination, les consultations gynécologiques de prévention depuis de nombreuses années et récemment, avec la loi portant sur la modernisation du système de santé, la pratique des interruptions volontaires de grossesse fait partie intégrante des missions de la sage-femme, tout comme le dépistage et le traitement des infections. Et depuis la loi de financement de 2025, plusieurs changements touchent directement la profession avec : l’intégration du programme handigynéco pour offrir des consultations gynécologiques adaptées aux femmes en situation de handicap et la participation à la permanence des soins ambulatoires.
Le droit de prescription des médicaments des sage-femmes évolue quant à lui en même temps que les compétences mais reste soumis à une liste définie par décret.
- La sage-femme intervenante de premier recours :
La sage-femme tient également un rôle de premier plan pour la lutte contre les violences faites aux femmes car elle est soignante de premier recours pour la femme tout au long de sa vie mais aussi car elle peut accompagner la femme par ses écrits, ses soins et son réseau pour l’aider à se sortir des violences qui sont des facteurs de risques majeurs pour sa santé. En cela, elle accomplit une mission de santé publique.
Écrit par Sabrina Touati, sage-femme, secrétaire adjointe de GSF.


