5ème Journée Humanitaire sur la Santé des Femmes dans le Monde
11 mars 2016
A l’occasion de la journée internationale de la Femme, GSF a organisé sa 5ème Journée Humanitaire sur la Santé des Femmes dans le monde. Elle a eu lieu à la maternité des Diaconesses le vendredi 11 mars 2016 sur 2 thèmes : la lutte contre la mortalité maternelle et la mondialisation de l’Assistance Médicale à la Procréation.
Le 5ème Objectif du millénaire 1990-2015 de réduction de 75 % de la mortalité maternelle n’a pas été atteint. C’est pour nous l’occasion de s’arrêter et de porter une réflexion sur les raisons de cet échec, de souligner les actions qui ont été efficaces de réfléchir sur celles qui ont échoué afin de voir ensemble quelles sont les pistes stratégiques à exploiter…
Pour ça nous allons confronter les expériences, voir quel bilan a tiré l’OMS et quelles sont ses pistes de travail. Cette violence structurelle qui mène aux décès des parturientes doit aussi être combattue par l’action politique : nous allons en faire un point actualisé.
La place centrale des sage femmes sera abordée, la place de référence du médecin le sera aussi : nous mettrons l’accent sur la formation initiale et continue des médecins en soulignant la place fondamentale des sociétés savantes et des passerelles nécessaires. Fidèle à nos engagements nous donnerons la parole aux ONG actives dans ce domaine : les retours d’expériences exemplaires ou pas sont toujours de grandes sources de progrès.
Nous exposerons enfin nos propositions de lutte contre la mortalité maternelle, fruits de 20 ans d’action de terrain.
L’après midi sera consacré à l’Assistance Médicale à la Procréation.
La mondialisation et l’essor extraordinaire de la migration procréative donnent naissance à des situations inédites qu’il nous a semblé intéressant d’aborder avec notre vision humanitaire. On dénombre 50 000 naissances d’enfant obtenue par assistance médicale sur notre territoire chaque année. Depuis Louise Brown en 1978, 5 millions d’enfants dans le monde sont nés par FIV, et actuellement 5 fois plus d’enfants naissent par FIV par comparaison au début des années 1990.
Mais ces techniques sont elles aussi accessibles aux femmes des pays au niveau sanitaire moins développé ? A l’heure du développement de techniques de pointe en AMP, de plus en plus couteuses, une technologie ‘low cost ‘ efficace peut elle se développer dans les pays aux infrastructures sanitaires moins développées ?
Téléchargez le résultat du sondage sur l’AMP
Qui a dit, ou pensé que la stérilité ne concerne pas les femmes africaines? Qui pense qu’on ne va quand même pas développer l’AMP là bas? Et encore moins les accueillir et leur offrir ces traitements…. ? Et pourtant ces couples existent, certains migrent… probablement pas autant que nos couples qui partent en Europe ou ailleurs : il s’agit d’un exemple rare d’exil sanitaire à double sens.
Du don d’ovocyte qui génère parfois des grossesses à haut risque que nos maternités rencontrent de plus en plus à la Gestation pour autrui, obtenir un enfant à tout prix est aujourd’hui possible. Nous parlerons de ces couples africains qui migrent pour procréer, de ces femmes indiennes qui trouvent une alternative à leur travail dans la ‘Gestation Pour Autrui non altruiste.
Notre ambition est d’aborder ces questions en les incarnant en racontant des histoires pour discuter avec rigueur et humanité de ce défi du 21ème siècle.