Kosovo en août 1999, 20 ans déjà, ma première mission humanitaire, mon premier contact avec GSF.
Parti avec les rêves et les angoisses inhérentes de la « première fois », j’ai vite déchanté…
Découvrant « l’humanitaire professionnel » sur le terrain… Pseudo néocolonialisme enduit de charité dominatrice, servant souvent des intérêts politiques stratégiques qui échappent au volontaire bénévole.
Perdre le sens de son engagement si facilement qu’il est utile voire nécessaire de se poser régulièrement la question : qui suis-je venu aider ? Ceux qui causent ? Des nantis !
Les pauvres gens eux souvent, ne parlent pas.
Avec GSF j’ai appris beaucoup sur le sens de la vie, des choses. Ce que j’ai appris de plus important tient en quelques phrases :
- « aider, aimer, l’Autre, celui qui est dans le besoin, rend Heureux, Riche ».
- « Le bénévolat c’est bon pour la santé physique et psychologique ».
- « On en revient plus riche, on en retire plus que ce qu’on pense apporter »
- « Veillons à ne pas détruire »
- « Soyons humbles sur ce que l’on pense vouloir construire »
- « Ne pas se croire « sauveur »
- « Se comporter comme un invité ami et non comme un « expert » donneur de leçons »
- « Être et se considérer à « égalité » avec celui qui est dans le besoin »
- « L’aider sans imposer, sans faire à la place, sans se substituer, sans rien attendre en retour…. »
- « Rencontrer l’Autre par le regard, le sourire, l’empathie, la bienveillance, la justice, tout en respectant sa personne, sa culture, ses idées, ses convictions et son autonomie. »
Depuis 20 ans j’ai beaucoup grandi et je me sens encore tout petit… Encore quelques dizaines d’années pour devenir sage