Les professionnels de santé ont pour vocation de soigner la souffrance, le plus souvent en prodiguant des soins « techniques », des « actes médicaux » thérapeutiques ou diagnostiques…
Le « prendre soin » est une activité thérapeutique différente qui influence considérablement la reconstruction globale des personnes en souffrance.
La mission CamiFrance allie ces deux qualités : compétences et empathie.
Les bénévoles de GSF qui travaillent sur le terrain auprès des femmes issues de l’exil et/ou confrontée à la précarité, sont avant tout des professionnel.le.s de santé, majoritairement des sage-femmes, compétent.e.s en santé materno-infantile dont le professionnalisme est enrichi des qualités d’empathie, d’écoute, de bienveillance vers toutes les femmes, quels que soient leur culture, leur origine, leur statut, leur langue. Ce sont de vrai.e.s Humanitaires !
CamiFrance : urgence sanitaire – urgence financements
Fière du travail de terrain réalisé de 2015 à 2018 (mission Caminor) et depuis 2019 avec CamiFrance, notre ONG espère que le prochain programme triennal CamiFrance 2023/2026 sera financièrement soutenu (aucune aide publique depuis 2015).
La mission CamiFrance, pour permettre l’action de terrain, c’est également une gestion quotidienne d’accompagnement administratif, logistique, avec une coordination dédiée afin :
- de rendre efficients tous les efforts consentis pour améliorer la prise en charge de nombreuses femmes qui sont partiellement (voire totalement) exclues du parcours de soins et qui sont suivies par nos équipes (plateforme numérique, contacts, recrutement,, communication, recherche de fonds etc…)
- de répondre et d’encadrer les sollicitations des structures partenaires
- de soutenir la fidèle mobilisation de nos bénévoles,
- de répondre à une logistique matérielle (hygiène)
- de faciliter l’indispensable lien entre tous les acteurs pour se concentrer sur l’essentiel : apporter une écoute, une réponse, un peu de dignité et de bienveillance à ces femmes aux parcours jalonnés de souffrances.
Sans financement cette mission ne pourra pas perdurer et une grande désolation et un abattement supplanteront la satisfaction d’avoir à un moment, humblement comblé un vide dans la mission de service publique « de prendre soin » des femmes issues de l’exil.
D’une volonté farouche de ne pas baisser les bras afin de poursuivre cette mission de terrain auprès des femmes vulnérables, nous multiplions les appels à financements et nous poursuivons l’amélioration et la performance de l’outil numérique « Femmes Exilées France » qui contribue également à rendre exhaustifs et transparents les indicateurs d’activités de cette mission de santé publique : rendre compte à chacun, qu’il soit bénéficiaire, intervenant direct ou indirect, contributeur ou mécène
Fruit du travail des bénévoles investi.e.s, qui sont accompagné.e.s par l’équipe de coordination CamiFrance, ce rapport d’activités 2022 témoigne du nécessaire accompagnement dont beaucoup de femmes ont encore besoin aujourd’hui en France afin de s’assurer d’un minimum de suivi en santé féminine .