Du 9 au 28 juillet 2021, une équipe bénévole de Gynécologie Sans Frontières composée d'un gynécologue obstétricien, Gilles Dauptain et d’une sage-femme, Isabelle Giami, sera présente en République Centrafricaine, afin d’initier, en partenariat avec l’Alliance for International Medical Action (ALIMA), un programme de formation et de renforcement des compétences des personnels médicaux et paramédicaux des structures de santé à Bangui et de sa banlieue Bimbo, et portera sur la prise en charge des urgences gynécologiques, obstétricales et néonatales.
L’équipe de GSF sera appuyée par la sage-femme expatriée d’ALIMA qui poursuivra le suivi post formatif et l’implémentation efficace, durable et pérenne des nouvelles activités.
Des séances de formations théoriques vont se dérouler en sessions communes selon certains thèmes et en sessions séparées adaptées à la différence de niveau des participants à ce projet.
Les séances pratiques complèteront le temps de formation avec la sage-femme ALIMA qui assurera le lien entre les projets Bangui / Bimbo et GSF.
La République Centrafricaine recense parmi les pires taux de mortalité maternelle, infantile et néonatale au monde. Pour 100 000 naissances vivantes, plus de 890 femmes perdent la vie, ce qui en fait le deuxième pays présentant le taux de mortalité maternelle le plus élevé. Ce taux est plus de deux fois supérieur au taux moyen en Afrique (439) et témoigne des efforts considérables qu’il reste à faire pour atteindre la cible fixée par l’objectif 3 de développement durable (ODD 3). La RCA est également considérée comme le second lieu de naissance le plus risqué au monde, juste derrière le Pakistan.
Depuis déjà plusieurs années, la rencontre des Présidents d’Alima, Richard Kojan et de GSF, Claude Rosenthal aujourd’hui Président d’Honneur de GSF, lors des réunions chirurgie à la Coordination humanitaire et développement (CHD), avait permis d’envisager une collaboration de terrain entre les deux ONG.
Une complémentarité entre les associations permet d’apporter pour l’une, son expérience et son efficacité sur place et pour l’autre des moyens de formation, de compagnonnage et d’accompagnement chirurgical et dans les SONUS.
Ainsi, cette formation par GSF s’inscrit dans le cadre d’amélioration des compétences théoriques et pratiques en vue de réduire la mortalité maternelle dans le cadre de la santé de la reproduction.
Notre newsletter de septembre vous relatera les conclusions de cette première collaboration et vous pourrez retrouver en détails le compte-rendu de cette mission dans le numéro 14 du Journal « Le Monde de Gynécologie Sans Frontières » dont la sortie est programmée en octobre prochain.
Merci à l’équipe d’ALIMA et aux participants pour leur accueil et leur confiance
