Burundi : Améliorer la prévention et l’accès aux services de traitement et d’accompagnement des victimes sexuelles
Au Burundi, le problème des violences sexuelles touche un nombre très élevé de femmes. Après une longue crise qui a éclaté en 1993, le Burundi est engagé sur la voie de la consolidation de la paix et de stabilisation, mais la guerre aura entraîné de graves conséquences. Parmi ces conséquences, se trouve l’amplification du phénomène de violences sexuelles et autres abus faits aux femmes et aux enfants. Malgré l’arrêt de la guerre, ce mal ne connaît pas à l’heure actuelle de fléchissement. Des viols sont commis quotidiennement sur des femmes et des enfants.
Le projet actuel s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme approuvé par la Commission européenne et mis en œuvre par l’ONG italienne Comitato Collaborazione Medica (CCM) au Burundi pour la période 2011-2014 dans les Provinces de Bujumbura Mairie, de Muramwya, et de Cibitoke. En 2013, GSF a mis en place un partenariat avec la CCM et la Région Pays-De-La-Loire afin de former les professionnels de santé locaux à la prise en charge médicale et psychosociale des victimes de violences sexuelles.
Principes Fondamentaux de cette coopération tripartite
1. Réciprocité
• Echange de connaissances et pratiques entre médecins et psychologues burundais et européens sur la question délicate de la prise en charge médicale et psychosociale des victimes des violences sexuelles.
2. Pérennité
• Une enquête sociale permettra d’identifier dans les trois provinces des victimes de violences sexuelles vulnérables.
• Activités de sensibilisation : CCM
– Vaste campagne d’information à travers le théâtre forum (2 séances de théâtre prévues par mois dans chaque province) ayant comme public cible les hommes, les élèves des écoles secondaires et leurs encadreurs. Le travail auprès des hommes et des garçons peut avoir un effet transformateur sur la vie des femmes et des filles, de même que sur celles des hommes et des garçons.
– Cinéma mobile via la diffusion d’un film documentaire en kirindi, swahili et français qui abordera le problème des tabous, des conséquences et de la recherche de solutions pour combattre les violences sexuelles (1 sénace de cinéma prévue dans chaque province par mois). Cet outil de sensibilisation offre à des milliers de spectateurs une activité récréative avec un important contenu pédagogique, sur lequel ils peuvent échanger et se confronter.
• Interaction avec la population à travers ces représentants (autorités locales, comités locaux de développement, associations locales) est recherchée, afin de favoriser leur appropriation dans la lutte contre le phénomène et pour la recherche de solutions partagées et adaptées au contexte spécifique de chaque zone.
• Un dispositif communautaire de prévention et de référencement des victimes de violences sexuelles sera mis en place permettant aux communautés de continuer leurs actions de mobilisation au-delà du projet.
3. Renforcement de capacité : GSF
• Les opérateurs sanitaires et sociaux impliqués dans la prise en charge des victimes de viol ont besoin de formation et d’appui conseil de proximité sur les problématiques liées à la prise en charge médical et psychosociale. Des cycles de formation théorique et pratique sont prévus.
• Le renforcement des capacités du personnel du Centre Seruka permettra une amélioration de la prise en charge des victimes à Bujumbura.
Principes souhaités de cette coopération tripartite
Transversalité (passerelle entre les thématiques, échanges d’expériences entre acteurs)
Dans le cadre de la Coopération Pays-De-La-Loire/Burundi, Gynécologie Sans Frontières intervient déjà sur un projet de mise en place de formations aux soins néonataux d’urgence (SONU) dans les provinces de l’Est du Burundi. Grâce à ce projet, GSF étend ses activités à une thématique nouvelle, les violences sexuelles, tout en poursuivant son objectif global d’améliorer la santé des femmes burundaises.
Gouvernance (Dynamique territoriale, concertation)
Le projet a un fort ancrage local étant donné la participation des structures décentralisées du Ministère de la Solidarité (CDFC) et du Ministère de la Santé (Hôpitaux des districts). De plus, les campagnes de sensibilisation sur les problématiques des violences sexuelles ont comme objectif final l’engagement des communautés, tant dans l’identification et l’accompagnement des cas de viols vers les services de prise en charge, que dans la prévention du phénomène.
Public cible
Les victimes de violences sexuelles dans les 3 provinces, estimées à environ 40.000 femmes et 3.000 hommes et les enfants des zones cibles ; 12 operateurs (infirmiers, médecins et psychologue) du Centre Seruka ; 25 operateurs sanitaires des 4 hôpitaux de district de deux Provinces (Cibitoke et Muramvya) ; 30 assistants sociaux des Centres de développement familiale et Communautaire (CDFC) des trois provinces.
Objectif général: Contribuer à la consolidation de la prise en charge intégrée des victimes de violences sexuelles au Burundi.
Une mission exploratoire s’est déroulée en juillet 2013; la prochaine mission de GSF est prévue pour octobre 2013.
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Haïti : Accompagnement à la formation des enseignants de la Maternité de l’Hôpital de Jérémie
Il s’agit d’une mission d’accompagnement de la maternité de l’hôpital de Jérémie dans le département de la Grande Anse (pointe sud ouest d’Haiti) en partenariat avec le CHU de Nantes, afin d’accompagner la formation des enseignants haïtiens à la maternité dans un premier temps puis au niveau des centres périphériques. Deux missions ont été prévues en 2013; la première s’est déroulée en avril 2013 et la prochaine est prévue en septembre 2013.
Les objectifs de ces deux missions sont les suivants :
• Inventaire du matériel livré et présent • Mise en place et fonctionnement des appareils et matériels livrés • Formation des utilisateurs sur les appareils et matériels • Formation d’un intervenant sur la maintenance et les réparations de ces appareils et matériels • Suivi des travaux en cours • Adaptation du programme de réaménagement des locaux en fonction des travaux amorcés • Mise en place d’un protocole sur le circuit d’évacuation des déchets
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